17 sept. 2016

Riquet à la houppe de Amélie Nothomb

"L'art a une tendance naturelle à privilégier l'extraordinaire."


Auteur : Amélie Nothomb 
Editions : Albin Michel
Date de sortie : 17 août 2016
Nombre de pages : 199
Prix chez l'éditeur : 16,90 euros
Synopsis : « L'art a une tendance naturelle à privilégier l'extraordinaire. »Amélie Nothomb Une rentrée littéraire ne serait plus une rentrée littéraire digne de ce nom sans un nouveau roman d'Amélie Nothomb comme elle seule en a le secret. Avec Riquet à la houppe, elle nous revient avec un conte pour adultes où le laid et brillant Déodat va rencontrer la belle et contemplative Trémière. On y retrouve tous les ingrédients qui font la saveur des livres de la plus Belge de nos auteurs : cruauté, humour noir, personnages improbables et même un cours d'ornithologie. Amélie n'a pas fini de nous surprendre.
Je remercie Aurore de tout cœur et les éditions Albin Michel pour m’avoir très gentiment fait parvenir le tout dernier roman de l’auteur. Qui ne connaît pas Amélie Nothomb ? Il y a très peu de temps, c’était mon cas. Je la connaissais de nom, mais je n’avais jamais encore sauté le pas pour lire un de ses romans. L’occasion a fini par se présenter avec Le crime du comte Neville. Ce roman est assez dérangeant, mais j’ai beaucoup aimé ce côté étrange et irréel. L’imagination de l’auteure est dingue, merveilleuse et surprenante, je ne m’attendais vraiment à rien de ce genre, mais ce n’est pas pour me déplaire. Après cette bonne découverte, j’avais donc très envie de lire son dernier roman. Il s’agit d’une réécriture du conte Riquet à la Houppe de Charles Perrault. J’étais très curieuse de redécouvrir cette histoire à la sauce Amélie.

Le roman ne propose pas de résumé, seulement cette citation qui mérite réflexion : « L'art a une tendance naturelle à privilégier l'extraordinaire. » Je ne vous en dirai pas plus sur l’histoire, à vous de la découvrir si vous ne la connaissez pas !

Quant à moi, étant une grande fan de contes, j’ai déjà pu découvrir dans mon enfance l’histoire de Riquet à la Houppe. Amélie Nothomb nous propose de redécouvrir cette histoire de nos jours avec de la modernité, et bien sûr de l’improbable. J’ai eu un peu de mal à me plonger dans l’histoire : certes, elle est très courte, mais je n’arrivais pas du tout à accrocher à l’intrigue et aux personnages. Je n’ai pas désespéré et j’ai relativisé, j’ai fini ce roman en me forçant un peu. L’histoire en elle-même ressemble beaucoup à celle du conte d’origine, je n’ai donc pas eu beaucoup de surprises, c’est dommage.

L’humour est toujours au rendez-vous, mais ce n’est pas du tout l’humour léger qui vous fera mourir de rire, c’est plutôt de l’humour noir. Amélie Nothomb a un don pour cet humour très sarcastique avec une pointe de cruauté. Il y a toujours ce petit côté décalé avec la passion pour l’ornithologie du héros masculin. C’est très surprenant et ça ne m’a pas intéressée plus que ça, car je n’aime pas vraiment les oiseaux.

Comme dans le conte de base, les deux personnages Déodat et Trémière sont très stéréotypés avec le laid brillant et la sotte contemplative rayonnante de beauté. Je ne me suis pas attachée plus que ça à leur personnage, je suis restée indifférente face à leurs sentiments, je n’ai pas ressenti d’émotions.

Le gros point fort de ce roman est le même que dans tous les romans d’Amélie Nothomb : son style d’écriture incomparable. En lisant son roman, j’avais l’impression d’entendre mon professeur de philosophie me raconter une histoire. Elle a un vocabulaire riche et des tournures de phrases originales qui rendent chaque phrase complexe avec parfois un sens caché. Tout ce roman mérite réflexion, je suis sûre que je le relirai, car j’ai dû manquer quelques subtilités.

Pour conclure, je ne dirais pas être déçue, car ça reste toujours un bon roman d’Amélie Nothomb, mais j’ai trouvé que cette réécriture de conte ressemblait un peu trop au conte d’origine que je connaissais déjà très bien. Même si le roman est assez petit, je trouvais parfois le temps long, j’avais du mal à m’accrocher aux personnages et à l’intrigue. Cependant, l’humour noir et la plume typique d’Amélie Nothomb valent le coup à ce roman d’être lu, même si, à mon sens, ce n’est pas son meilleur roman.
Une légère déception pour ma part, l’histoire n’a pas su me convaincre totalement !

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