"Il fut un temps où je lisais les carnets de Katherine Mansfield pour me distraire. « Cher ami, de ma vie je vous écris dans votre vie », écrivit-elle dans une entrée"
Auteur: Yiyun Li
Editions : Belfond
Date de sortie : 6 septembre 2018
Editions : Belfond
Date de sortie : 6 septembre 2018
Nombre de pages : 224
Prix chez l'éditeur : 20 euros
Prix chez l'éditeur : 20 euros
Synopsis : Brillant, exigeant, un texte de la reconstruction psychique et artistique qui confronte avec pudeur et élégance deux questions essentielles : pourquoi écrire ? Pourquoi vivre ?
Il fut un temps où je lisais les carnets de Katherine Mansfield pour me distraire. « Cher ami, de ma vie je vous écris dans votre vie », écrivit-elle dans une entrée. En lisant cette phrase, j’ai pleuré… Elle me rappelle aussi la raison pour laquelle je ne veux pas m’arrêter d’écrire. Les livres que l’on écrit – passés, présents et futurs – n’essaient-ils pas de dire la même chose : Cher ami, de ma vie je vous écris dans votre vie ? Qu’il est long, le chemin d’une vie à une autre !
Convoquant à la fois philosophie et littérature, une œuvre remarquable où l’auteur d’Un beau jour de printemps interroge celle qu’elle a été, celle qu’elle est et celle qu’elle sera : l’enfant persécutée, la scientifique dans l’âme, l’immigrante au parcours complexe, la mère en quête de réponses, l’écrivain au cœur d’une nouvelle création…
Il fut un temps où je lisais les carnets de Katherine Mansfield pour me distraire. « Cher ami, de ma vie je vous écris dans votre vie », écrivit-elle dans une entrée. En lisant cette phrase, j’ai pleuré… Elle me rappelle aussi la raison pour laquelle je ne veux pas m’arrêter d’écrire. Les livres que l’on écrit – passés, présents et futurs – n’essaient-ils pas de dire la même chose : Cher ami, de ma vie je vous écris dans votre vie ? Qu’il est long, le chemin d’une vie à une autre !
Convoquant à la fois philosophie et littérature, une œuvre remarquable où l’auteur d’Un beau jour de printemps interroge celle qu’elle a été, celle qu’elle est et celle qu’elle sera : l’enfant persécutée, la scientifique dans l’âme, l’immigrante au parcours complexe, la mère en quête de réponses, l’écrivain au cœur d’une nouvelle création…
Tout d’abord, je remercie les éditions Belfond pour m’avoir fait parvenir cet ouvrage. Il s’inscrit dans leur catalogue pour la rentrée littéraire 2018, et j’avais très envie de le découvrir. Il ne s’agit pas d’un roman comme les autres, mais plutôt d’une sorte d’essai sur la vie de l’auteur Yiyun Li, bercée par une profonde dépression. On connaît tous quelqu’un qui est ou a été dépressif, c’est pourquoi je voulais lire cet essai à ce sujet.
Dans ce livre, l’auteure nous raconte sa vie, ses pensées dans un ouvrage écrit durant 2 longues années de dépression, une période de la vie sombre et douloureuse qui nous plonge dans une intimité saisissante. Dans son texte, deux questions reviennent perpétuellement : pourquoi écrire ? Pourquoi vivre ?
J’avais besoin de me poser avec une lecture basée sur la vie et la réflexion, et ce roman m’a totalement subjuguée et transportée. Yiyun Li est une femme que j’admire, elle affiche sans pudeur ses forces et ses faiblesses, ses doutes et ses pensées. Scientifique, mère, immigrante, Yiyun Li est une femme au parcours complexe semé d’embûches, un esprit torturé en quête de réponses sur la vie et l’écriture. J’ai adoré le mélange de philosophie et de littérature dans ce texte. Il offre une vraie réflexion très intéressante et prenante.
En effet, au fil des pages, on retrouve la présence de grands esprits de la littérature que l’on connaît tous ou bien que l’on découvre comme Katherine Mansfield, William Trevor, Philip Larkin ou encore Romain Rolland, Virginia Woolf et d’autres. Ça m’a également permis de découvrir de nouveaux auteurs et de nouvelles lectures. J’aime énormément les livres qui parlent des livres, de la littérature, du rapport à la lecture et l’écriture.
La plume de l’auteure est très agréable à lire, c’est à la fois fluide et travaillé, structuré et parfois décousu. On ne voit pas les pages se tourner, cette lecture se lit extrêmement vite et se dévore. C’est prenant et touchant à la fois, le texte est écrit avec une grande finesse et sensibilité.
Pour conclure, sans surprise, j’ai totalement adoré cet essai qui m’a fait beaucoup de bien. Il m’a permis de me sortir de mes lectures de cours et de me faire réfléchir sur la vie, l’écriture et la littérature avec l’auteure, tout en découvrant un côté plus sombre avec la dépression. Cet ouvrage de la rentrée littéraire est à ne pas manquer !
Une plongée sombre et lumineuse à la fois, sur la dépression et
l’écriture
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